C'est un fait qu'il n'est désormais plus possible de contester. Le burn-out affecte de plus en plus d'actifs chaque année. Plus connue du grand public sous l'appellation d'épuisement professionnel, cette maladie peut avoir de terribles répercussions si elle n'est pas prise en charge suffisamment tôt. Après une courte définition de cet état, vous découvrirez dans le texte ci-dessous les quatre signes qui vous permettront de diagnostiquer au plus vite la crise.
Qu'est-ce qu'un burn-out ?
Avant d'évoquer les signes avant-coureurs laissant penser à un burn-out, il semble intéressant de définir un tel état. Selon la Haute autorité de santé, il s'agit d'un "état d’épuisement physique, émotionnel et mental faisant suite à d'un investissement durable à l'occasion d'une ou plusieurs situations de travail exigeantes émotionnellement parlant". Ce trouble apparaît dès lors que le salarié estime que son investissement personnel dépasse largement la satisfaction qu'il peut tirer de son travail. Le burn-out peut être provoqué par :
- Une surcharge de travail
- Une absence de reconnaissance de la part de la hiérarchie et du management
- Un manque de soutien professionnel, familial et amical
- Une perte de sens des tâches réalisées
- Un sentiment d'insécurité professionnelle
Même si le burn-out n'est pas encore reconnue comme une maladie professionnelle, il est important de mettre en place dans les entreprises (peu importe le secteur d'activité) un plan d'action pour le bien être au travail ou même pour une meilleure qualité de vie au travail. Portée par l'ensemble de l'entreprise (managers compris), cette initiative vise à identifier les principaux risques professionnels et risques psychosociaux.
L'impression d'être constamment débordé
Il s'agit probablement du signe le plus précoce. Sur votre bureau, vous commencez à voir les dossiers s'empiler et la pile devient chaque jour de plus en plus haute ! Vous ne parvenez plus à suivre le rythme. Pourtant, face à cette situation, vous avez essayé de lutter. Vous arrivez chaque matin plus tôt sur votre lieu de travail et en partez le soir qu'une fois la nuit tombée. Vous avez également sollicité vos collègues pour une aide et vous hésitez à prévenir votre hiérarchie. Malgré tous vos efforts, vous ne vous sortez pas de cette situation et vous avez même, au contraire, l'impression de vous enfoncer chaque jour un peu plus encore.
Un état dépressif
Si les signes avant-coureurs du burn-out sont si délicats à identifier, c'est parce qu'ils sont souvent confondus avec ceux en rapport avec un état dépressif. Au cours d'une vie professionnelle bien remplie, il n'est pas rare non plus d'avoir des périodes moins intenses que d'autres. La productivité individuelle et la motivation vont alors diminuer. Rassurez-vous, un tel état n'a rien à voir avec un problème de santé au travail. Tout le monde est concerné un jour ou l'autre et cela disparaît aussi vite que cela était apparu ! En revanche, dans le cadre d'un syndrome d'épuisement professionnel, vous aurez aussi de tels symptômes. Alors, ne les négligez jamais et prenez rendez-vous au vite avec la médecine du Travail ou votre médecin traitant.
Une perte de l'estime de soi
Ce signe doit être considéré comme une alerte sérieuse pour celui qui le détecte. Il marque en effet le franchissement d'un cap nouveau et prouve que la maladie progresse à grands pas. Vous ne parvenez plus à mettre de côté une réflexion de votre collègue ni même à vous détacher d'une remarque de votre supérieur hiérarchique. Par le passé, ces situations ne vous auraient même pas ébranlé. Aujourd'hui, ce n'est plus cas. Les mots blessants tournent sans cesse dans votre esprit et vous amènent à dresser un constat terrible mais inexact. Vous ne vous sentez tout simplement plus à la hauteur et vos compétences sont (d'après vous) insuffisantes pour rétablir la situation.
Des symptômes physiques
Les différents signaux émis par votre corps doivent également vous alerter, d'autant plus qu'il est relativement simple de les identifier. Vous ressentirez tout d'abord une fatigue intense et présente dès le lever. Vous aurez beau consacrer vos week-ends à dormir, rien n'y fera ! Votre appétit va également diminuer et l'expression "n'avoir plus goût à rien" prendra alors tout son sens. Votre libido baissera également tout comme votre intérêt (pourtant fort présent avant d'être affecté par le burn-out) pour les activités physiques et sportives. Même monter les marches quatre à quatre comme vous en aviez l'habitude par le passé deviendra impossible !